L’étiquette

L’étiquette

L’étiquette, reishiki, ou code de conduite, est une dimension importante du fonctionnement d’un dojo traditionnel. Son observation est indispensable à la pratique de l’Aïkido et au respect de la discipline. Les quelques règles principales rappelées ici ne sont pas exhaustives, elles visent à donner aux nouveaux pratiquants des premiers repères pour les accompagner dans leur cheminement sur la voie de l’Aïkido traditionnel.

Organisation générale dans un Dojo traditionnel

  • Dans le dojo, le pratiquant n’est pas chez lui : il est l’invité du maître (« un maître, un dojo »). Le maître choisit son élève, de même que l’élève choisit son senseï (professeur). De ce fait, l’élève doit respecter les règles établies par le maître.
  • Le dojo est un lieu qui permet de travailler en harmonie avec les autres et de se construire et évoluer soi-même. Effectivement, nous n’admettons pas les conflits personnels et tous comportements pouvant troubler la sérénité du dojo. Nous invitons tout pratiquant allant contre ce principe à changer son attitude ou à quitter le dojo.
  • Chaque élève doit ainsi, par son attitude positive, contribuer à favoriser une atmosphère propice au travail et ceci dans le respect de chacun et au profit de tous.
  • En toutes circonstances, le pratiquant doit veiller à protéger son partenaire et à se protéger lui-même. En effet, l’esprit de compétition, contraire à l’aïkido, n’a pas sa place sur le tatami. Le pratiquant ne cherche pas à vaincre un adversaire mais vise à se bâtir et se dépasser soi-même.
  • Nous pratiquons un Aïkido traditionnel. En toute circonstance, l’aïkidoka veillera au respect de l’enseignement de son senseï, il suit ses conseils et travaille dans le sens que lui indique le professeur. En cas de désaccord, le pratiquant est libre de quitter le dojo.

Durant la pratique

  • Sur le tatami, comme dans un contexte martial, le pratiquant doit faire preuve de vigilance et consacrer toute son attention à son travail et sa pratique.
  • Les cours commencent à l’heure et le pratiquant doit être ponctuel. Cependant, en cas de retard, il prend place sur le bord du tatami et attend que le professeur l’autorise à monter. D’autre part, il peut s’insérer dans le cours en toute discrétion, après avoir salué en direction du kamiza (côté central ou mûr d’honneur du dojo où se place le senseï). Il s’excusera auprès du professeur dès qu’il le pourra.
  • Le salut, reï, en aïkido est une marque de respect, il n’a pas d’autre connotation (religieuse…) que celle-là.
  • Le pratiquant salue ritsureï (salut debout) en direction du kamiza en entrant dans le dojo et en montant sur le tatami, il salue également ritsureï lorsqu’il les quitte. De même, l’entrée dans le dojo se fait avec le pied gauche en premier, la sortie avec le pied droit.
  • Le pratiquant salue zareï (salut à genoux) en début et fin du cours, et après une démonstration du professeur. En outre, nous saluons zareï également le premier et le dernier partenaire.
  • Si pour une raison quelconque le pratiquant doit quitter le tatami avant la fin du cours, il doit avertir le professeur et demander son autorisation.

La tenue pour un cours traditionnel (hors cours d’essais)

  • L’habit de travail de l’aïkidoka est le keïkogi ou aïkidogi. Celui-ci est constitué d’une veste, d’un pantalon, d’un obi (ceinture) et d’un hakama (pantalon large traditionnel). La tenue doit être constamment propre et en bon état. Pensez à aligner les zooris (sandales) sur le bord du tatamis, talon contre tapis.
  • Les armes (en bois) doivent être retirées de leur étui, placées au bord du tatami et prêtes à l’emploi. Prenez garde à ne jamais diriger le tranchant ou la pointe de la lame vers le kamiza. De plus, les armes doivent être en bon état pour éviter tout risque d’accident.
  • Veuillez retirer les bijoux, bagues, montres, bracelets ou tout autre objet pouvant provoquer des blessures.

(Source : Le Dojo – Le Guide du pratiquant d’Aïkido – A. Peyrache)